Histoire d'Hurlelune (revue et corrigée) - http://www.la-cfd.com Forums


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Hurlelune
Le Barde Dunedain


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"Histoire d'Hurlelune (revue et corrigée)" , Vre 3 Nov 14:46 post reply


*En une nuit d’ébène, que seule une lune borgne vient éclairer de sa maladive lueur, un homme est assis à coté d’un feu de camp. La lueur des flammes zèbre sa peau d’arabesques lumineuses, tandis qu’il allume une pipe remplie d’une variété rare de tabac hobbit. La fatigue d’une longue journée de marche rend ses traits étirés, marquant les arêtes de son fin visage. Il soupire.
Un bruissement s’échappe des fourrés alentours : deux yeux rougeoyants le fixent à travers les branchages. L’être ne détourne pas son regard de la flambée. Quelques instants plus tard, l’animal s’approche avec sérénité. Il s’agit d’une louve aux majestueuses proportions. Elle vient s’allonger aux pieds de l’individu, qui la gratifie d’une caresse.
Fermant les yeux, il commence à parler dans le silence nocturne.*

On me nomme Hurlelune. Mon vrai nom à personne je ne révèle, et je ne suis même pas certain de le connaître moi même. Cela fait si longtemps...
Je suis enfant d’une ère oubliée, fils d’un époque plus propice aux rêveurs et aux fous, héritier d’un temps où l’aménité était seule reine d'Althéa. En ces temps ancestraux, j’arpentais ces terres de mon pas leste et franc, m’enivrant du sel des beaux esprits et du sucre des beaux coeurs. En ces temps de paix et de félicité, tout un chacun pouvait à loisir arpenter les terres du royaume sans craindre pour sa bourse ou sa vie. Cela a bien changé désormais... *soupir*
Mais je m’égare ! En cette ère antique je partis par un beau matin d’automne chasser la vilenie en des terres lointaines, obéissant en cela aux devoirs de mon sang elfique. Mon périple fut long et semé d’embuches et mille fois je risquais la mort ! Les diaboliques créatures que je rencontrais sur ma route se souviennent encore du tranchant de ma lame et de la hargne avec laquelle je les pourfendais !
Je couvris ainsi ma route de gloire jusqu’au jour où...
Jusqu’au jour où ces hordes, dans leur bassesse, me conduisirent dans un guet-apens qui aurait dû m’être fatal. Ils étaient vingt, cent, mille et j’étais seul, si seul. Mon combat dura du levant au couchant, et je renvoyais un à un tous ces suppôt de l’enfer dans les profondeurs abyssales de la Création. Mais il advint, ô cruelle destinée, que l’un d’entre eux parvint à me surprendre. C’était un loup géant, au souffle fétide et à la morsure profonde. Bondissant dans mon dos il parvint à me mordre avant que je ne puisse réagir. Aujourd’hui encore, le souvenir de la douleur éprouvée à cet instant hante mes nuits ! D’un coup de ma rapière je lui tranchai le cou, mais le mal était fait comme je m’en aperçu bientôt. Le lendemain de ce triste jour était une nuit de pleine lune. J’eu alors la stupeur de voir mon corps se couvrir de poils abjects et augmenter en volume dans de dantesques proportions. Là, je connu l’atroce vérité, je réalisais le tour que le destin m’avait joué : j’étais devenu l’une de ces créatures que je pourchassais avec tant de courroux.
J’étais un loup-garou.
Je n’ose dire quelles atrocités ma nouvelle nature me conduisit à commetre durant cette nuit interminable, de quelle démoniaque parade je fus l’odieux pantin. Je me vis au matin pleurant sur les corps sans vie des habitants d’un paisible village de cultivateur, dont j’avais décimé les membres jusqu’au dernier.
Je ne pû supporter cette atroce réalité et je m’enfuis au loin. Je vécus comme un bête, me terrant dans des grottes humides, luttant contre cette chose qui prenait le contrôle de mon être les soirs où la lune était ronde. Mille fois j’envisageais de mettre fin à mes jours, mille fois je voulus en finir, mais la mémoire de mes valeureux ancêtres elfes m’empêchait de recourir à d’aussi bas expèdients. Je disparus de la surface du monde pour des siècles et des siècles, le temps n’ayant plus aucune prise sur moi depuis ma métamorphose, et chacun oublia jusqu'à mon nom...
Depuis peu cependant il me semble que mon combat intérieur contre ma seconde nature maléfique a pris un tournant favorable. Je parviens désormais à garder, en partie tout du moins, le contrôle de ma conscience dans les périodes de crise. Il semblerait que je sois sur la voie de la guérison et le salut me semble désormais à portée de main. J’ai récemment décidé de rejoindre la communauté des hommes et repris le chemin d’Arakas.
Imaginez quelle fut ma stupeur en découvrant à quelles atrocités s’était livré l’Haruspice (maudit soit son nom à jamais !) durant le temps de mon exil. Las, sa griffe maléfique s’était planté au cœur même de notre civilisation ! Les elfes, ma famille, semblaient avoir été totalement annihilés ! Etais-je donc le dernier de ma sorte ? Je n’avais qu’un désir, retourner dans les profondeurs et y vivre reclu à jamais, mais je décidais finalement de prendre ma revanche sur cet immonde pourceau et de les affronter, lui et ses sbires.
C’est alors que j’entendis parler de certains descendants des elfes qui auraient survécus à ce grand cataclysme et qui erreraient encore en ce monde marqué par le Chaos. Je n’eu de cesse de les retrouver et cette quête fut couverte de succés. Je n’étais plus seul en ce bas monde, j’avais retrouvé ma famille ! Chacun de mes frères et soeurs retrouvés avait comme moi erré, et connu la solitude. Quelle force, quelle magie a permis nos retrouvailles, je l’ignore et ne le saurais probablement jamais. Ceux qui parlent de nous nous nomment Dunedains, et ont à notre égard une attitude teintée de curiosité et de peur. Nombreuses sont les différences qui nous séparent des Hommes, tant la part de sang elfique se fait sentir en nous. Au jour de notre mort, qui gardera le souvenir de la grandeur passée de notre peuple ? Je ne peux envisager cet avanir sans crainte ni amertume.
Mais le temps n’est pas venu de laisser libre cours au chagrin, il reste beaucoup trop à faire. Notre combat n’en est qu’à ses prémices, nous nous battrons jusqu'à la fin pour que triomphe le Bien et qu’à jamais la paix revienne sur Althéa !

* Ouvrant les yeux, il constate qu’emporté par son discours il s’est levé et a hurlé durant toute la fin de son oraison. Reprenant ses esprits, il se rassoie et referme ses paupières. La louve est toujours assise à ses cotés et regarde fixement les flammes dansantes. Le long de ses babines coule une larme de sang... *


Replies:

Antébal Vorrach

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"...songe d'une nuit d'automne..." , Sam 4 Nov 01:14 post reply


*endormi dans un arbre, rêve de l'histoire d'un être que la nuit connait bien.... les mots succèdent aux images, les réponses à l'angoisse... pour finir fusionnant en un lancinant cri, un hurlement puissant, presque libérateur. - se reveille - la nature, semble inhabituellement silencieuse pour cette heure de la nuit, comme le témoin muet d'un terrible secret... ferme à nouveau les yeux, la joue contre l'écorce sent celle-ci vibrer... se rendort, apaisé.*

(rp off: *une fois de plus, sans voix*)

Galadran



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"......." , Sam 4 Nov 02:35 post reply


*ne c'est que dire en s'appercevant de ce que son frère a vécu et vie encore....*

Galadràn



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